Les strips absurdes. part1
Quand nous créons, moi et Vincent, c’est très instinctive, on se déstabilise.
Mais il est vrai qu’en quelque sorte, de cette manière, on recherche l’imprévisible.
C’est un peu comme dire ou effectuer une action qui n’a aucun rapport avec son contexte, mais qui de par son étrangeté et sa spontanéité, en devient appropriée à la situation.
Ce n’est pas une impression vraiment descriptible, puisqu’elle agît sur la personne à son insu, tout comme la chute, sa réaction est alors tout à fait imprévisible, le récepteur se voit alors réagir d’une façon qu’il n’aurait pas pu prévoir.
L’impact réside dans cette prise de conscience soudaine.
Mais le plus intéressant n’est pas de se mettre à la place de ceux qu’ont troublent, c’est au contraire d’observer leurs réactions.
Les gens qui aiment jouer connaissent tous ça, mais personne ne se risque à mettre des mots pour ce propos car, en effet, cela réside entièrement sur les sentiments et le relationnel ; et il est très difficile d’être descriptif envers nous-même et ce qu’on ressent.
Mais au fond nous sommes tous conscient que cette aptitude à déstabiliser, bien qu’improvisée, est clairement volontaire, c’est une méthode de séduction comme une autre, mais quel plaisir d’arriver à être subtil de cette manière.
Ce n’est pas donné a tous d’être capable de surprendre les autres ainsi que soi-même.
Tout le monde a ses méthodes pour se satisfaire ainsi, mais je vous assure que créer de cette façon est libératoire, car le partage qui s’opère alors entre le créateur et le récepteur, est tout de même bien plus sain et bien moins manipulateur, que de s’en servir dans le relationnel, car les gens qui jouent, malgré leur habileté ont, comme tout le monde, du mal a gérer leur propres envies.
C’est là où on remarque l’importance d’avoir une passion, créer est sans doute l’activité la plus stimulante que je connaisse.
Créer à partir de rien, persévérer dans la conception et trouver de l’intérêt dans n’importe quoi, se donner pour seule contrainte de faire ce qu’on veut. La liberté a le goût qu’on lui donne, je vous laisse imaginer le délice de savourer ses propres pensées.